Cayo de Agua

05/12/2011 21:25

Lorsque nous arrivons à Cayo de Agua, il n’y a personne. Les pélicans sont nos seuls compagnons. Il y en a même un qui s’installe sur Céramaje pendant notre absence, et à notre grande surprise, il ne s’enfuit pas lorsque nous  revenons sur le bateau. Les enfants réussissent à s’approcher d’assez près sans qu’il ne montre la moindre inquiétude. Au bout de quelques minutes, il finit tout de même par se lever et changer de place. Maude n’arrête pas de le suivre, alors il décide de se mettre complètement à l’arrière du bateau. Mais il ne se doute pas que Maude est une vraie acrobate, et que rien ne peut l’empêcher de s’approcher davantage. Finalement, n’étant vraiment pas tranquille avec cette petite qui ne cesse de le poursuivre, il finit par se poser dans la mer.

Il revient quelques instants plus tard mais choisit cette fois de se mettre sur notre annexe. Nous sommes intrigués par cette attitude. Pourquoi cherche-t-il tant à se poser par ici ? N’a-t-il pas assez de place sur la plage ?

Ce n’est que le lendemain matin que nous avons l’explication, en découvrant le pélican sans vie dans notre annexe. La pauvre bête avait choisi de mourir en paix, à l’écart des autres, au milieu de la mer dans laquelle elle avait toujours vécu.

 

Le cœur gros, nous quittons cet endroit pour mouiller un peu plus loin. Et là, nous découvrons un paysage extraordinaire. Deux îles se rejoignent par un banc de sable que l’on peut traverser à pied. La mer vient se jeter de part et d’autre de cette bande de terre, ce qui rend ce lieu absolument magique ! Les couleurs éclatantes de la mer contrastant avec le blanc du sable ne font qu’amplifier la beauté du site.

Tout paraît encore plus splendide lorsque nous savons que nous sommes les seuls témoins de ce paysage. 

 

Pourtant, quelques heures plus tard, des touristes vénézuéliens se font déposer sur la plage le temps d’un pique-nique. Des femmes nous adressent la parole, et malgré notre Espagnol très hésitant, elles nous invitent à prendre une bière sous leur parasol. Elles nous apprennent qu’elles vivent dans l’ouest du Venezuela, tout près de la frontière colombienne. Elles sont en vacances 6 jours sur un bateau de croisière qui leur fait découvrir les plus belles îles du pays.  Lorsqu’on leur fait part de notre aventure, elles paraissent très surprises de notre choix de vie et surtout très interrogatives sur la scolarité à bord de Raphaël… Elles sont également étonnées quand nous leur apprenons que les Européens ne pensent pas beaucoup de bien de Chavez. Pour elles, c’est un bon président qui mérite d’être réélu.

Nous sommes touchés par la gentillesse de ces femmes, qui finissent par nous proposer de partager leur pique-nique avec elles. Pendant plus d’une heure, nous échangeons avec elles comme nous le pouvons, sans grand vocabulaire en poche, en saisissant au maximum l’opportunité de bavarder avec des gens du pays.

 

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