Les baleines à Eukafa et Ngau

20/09/2013 06:47

Nous gardons des mouillages Euakafa et Ngau des moments inoubliables. Nous avons la chance de voir tous les jours une baleine à bosse et son baleineau se promener pas très loin de l’endroit où nous mouillons. La première fois que nous les voyons, nous sommes sur la plage. Vite, nous déguerpissons en deux trois mouvements et partons tous les quatre en annexe pour essayer de les approcher. Et cela marche ! Nous sommes à une trentaine de mètres d’elles et nous les observons longuement. La mère doit mesurer une douzaine de mètres et progresse lentement dans la mer. Le baleineau nage à ses côtés, tantôt sur le ventre, tantôt sur le dos. Parfois, il saute en l’air et nous découvrons alors sa tête et son corps tout entier. Avec sa longue nageoire qu’il agite régulièrement au-dessus de l’eau, il semble nous dire bonjour. Certaines fois, il se retrouve sur sa mère, se tourne et se retourne sur elle, comme s’il lui faisait des mamours. Jean-Franck tente de s’approcher encore  pour mieux distinguer la mère qui ne nous montre pas sa tête. Mais à une quinzaine de mètres d’elle, je n’en mène pas large. Dans notre annexe, je nous trouve soudainement tout-petits… Finalement, probablement  dérangée  par notre présence trop insistante, la baleine entraine son petit dans les profondeurs.

Le lendemain, nous les revoyons. Et comme le premier jour, nous les suivons en annexe à une vingtaine de mètres. Cette fois, l’équipage d’EGLANTINE est à nos côtés, et c’est à deux annexes que nous les approchons. Dans un élan de folie, Jean-Franck, qui a ses palmes, masque et tuba avec lui, décide de se mettre à l’eau. Une fois dans la mer, plus rien ne l’arrête, il part à leur rencontre. Lorsqu’il se met à nager à côté de la mère, celle-ci poursuit sa route sans donner le moindre signe de nervosité. Le baleineau, lui, ne saute plus ou ne se cajole plus contre sa mère, il suit la baleine, collé à elle. Bien que l’envie soit grande, Jean-Franck ne s’approche pas de trop près, au risque de se faire percuter lors de leur descente dans les profondeurs. Nous suivons cet instant magique depuis l’annexe, partagés entre l’excitation et l’inquiétude.

Le troisième jour,  lorsque nous retournons les voir, nous sommes surpris d’assister au saut de la baleine tout près de nous. La puissance de la mère et la masse d’eau qui jaillit lorsqu’elle retombe dans la mer, sont impressionnantes ! Cela n’intimide pas Jean-Franck qui repart nager auprès d’elle avec cette fois la compagnie de Béa (du bateau EGLANTINE). Comme tous deux reviennent enchantés, je me décide à me mettre à l’eau et m’approche moi aussi tout près de la mère et de son petit. L’eau, très chargée, empêche une bonne visibilité, mais je distingue tout de même la baleine en train de porter son petit sur sa tête. Le baleineau, sans bouger, se laisse faire. Raphaël, qui entre-temps s’est décidé à me rejoindre, nage à mes côtés, et tous deux, nous savourons ensemble ces instants magiques.

 

  • Cliquez sur le lien pour voir les photos

Rechercher dans le site