Nargana

25/01/2012 23:37

Nargana (Yandup) et Corazon de Jesus (Akuanusatupu) sont deux îles reliées par un pont. Ici, les habitants ne souhaitent pas perpétuer la tradition kuna à la lettre, c’est pourquoi elles se différencient des autres îles par un certain « modernisme », avec notamment l’électricité, la télévision, les toits en tôle, quelques bâtiments en dur, un pont, des terrains de sport, une  école avec une salle d’informatique, un petit restaurant, un bar…

On se balade dans ces deux îles plus librement que dans les précédentes. Les enfants ne nous suivent pas et les adultes nous saluent gentiment mais sans pour autant prêter une grande attention à notre présence. Nous sentons ici les gens plus épanouis, plus relaxes. Nous voyons des jeunes filles participer à un tournoi de volleyball, des garçons jouer au foot, des jeunes enfants s’amuser avec des véhicules à roulettes. Nous découvrons même une aire de jeux moderne récemment installée par le Panama. Certaines maisons pourtant encore très vétustes,  bénéficient d’un ou deux lits, de gazinière, et même parfois de machine à laver. Autre différence frappante : la corpulence des gens, beaucoup moins svelte que dans les autres îles…

 

Aujourd'hui, nous partons à la découverte du Rio del Diablo, une rivière réputée pour sa faune et sa flore, qui mène à un lac et des cascades.  Il parait que nous pouvons même apercevoir des singes, des crocodiles et de nombreux oiseaux.

Nous remontons la rivière à trois annexes, toujours en compagnie d’Hina i Tak et Perséides. Autour de nous, la végétation est luxuriante. Cocotiers, palmiers, bananiers, manguiers longent la rivière. L’eau, bien que d’une couleur terreuse à certains endroits, est vivifiante et nous rafraîchit bien. Contrairement aux Kunas qui remontent à la rame la rivière, nous utilisons notre moteur. Cela a certes des avantages, car nous allons plus vite, mais lorsqu’il y a très peu d’eau, nous sommes obligés de descendre et de pousser les lourdes annexes dans les courants plein de galets. Nos amis d’Hina i tak, avec leur grosse annexe, sont même obligés de l’abandonner sur la rive, n’arrivant pas à franchir un endroit trop peu profond. Dans les arbres, nous apercevons toutes sortes d’oiseaux, comme des hérons, des martins-pêcheurs, des colibris, des rapaces… Dans l’eau, nous assistons même au passage d’une jolie raie. Au bout de deux heures de remontée, nous nous retrouvons coincés par un arbre couché en travers de la rivière. Il ne nous est plus possible de continuer notre route, alors nous nous arrêtons le temps d’un casse-croûte sur une petite plage de galets. Dommage pour le lac et les cascades que nous ne verrons pas !

 

Notre retour se fait plus facilement car nous sommes dans le sens du courant. Du coup, pour mieux profiter de la nature et de ses bruits, nous choisissons de faire une bonne partie du trajet à la rame.

Notre petite escapade de 5 heures dans cette rivière sauvage nous ravit tous, même si au final, nous ne voyons ni crocodile, ni singe…

 

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