Navigation vers les Roques

29/11/2011 20:43

Nous partons pour les Roques à un moment où la météo annonce très peu de vent, voire pas du tout à certains endroits. Nous savons que ce n’est pas terrible pour notre navigation, mais si nous voulons être à Carthagène pour les fêtes de Noël et rejoindre d’autres bateaux qui s’y sont donnés rendez-vous, nous n’avons pas le choix, il faut y aller. Tant pis, nous ferons du moteur. Nous prévoyons trois jours jusqu’aux îles des Roques, peut être quatre si nous nous arrêtons en chemin à Blanquilla, une autre île du Venezuela.

 

Effectivement, les prévisions météorologiques se vérifient très vite et la première journée, nous faisons beaucoup de moteur. En plus, le temps est couvert ou pluvieux, alors nous passons beaucoup de temps à l’intérieur.

Le lendemain, la température se met soudainement à descendre et à ce moment là nous assistons au déplacement d’une tornade. Quand nous comprenons qu’elle se dirige sur nous et que nous n’irons pas assez vite pour lui passer devant, nous changeons notre cap. Même de loin, le spectacle est impressionnant. La tornade change parfois de formes, s’essouffle à certains moments pour reprendre de plus belle ensuite, et se déplace très vite.  Seuls sur cette mer grise, je n’en mène pas large. Comme à mon habitude lorsque je sens l’inquiétude monter, je demande à JF de réduire encore la voilure, et comme prévu il me répond que ce n’est pas la peine compte-tenu du peu de vent qu’il y a… Heureusement, les enfants sont joyeux et excités face à l’événement et leur attitude pleine d’insouciance atténue l’angoisse qui pourrait régner… Finalement, au bout d’une vingtaine de minutes, nous assistons à l’essoufflement définitif de la tornade. Eh bien, même si c’était un joli spectacle, je suis bien contente que ce soit terminé !!!

A la tombée de la nuit, nous avons l’agréable surprise de faire une bonne prise : une daurade coryphène d’1,10 m, qui est un excellent poisson.

Comme nous prévoyons d’être à Blanquilla en pleine nuit, et que nous ne voulons pas mouiller avec peu de visibilité, nous faisons le choix de ne pas nous y arrêter et de filer directement sur Los Roques.

La nuit se passe calmement sans grand vent, toujours au moteur. JF me relève à 2 heures du matin et c’est lui qui assiste au petit matin à l’arrivée inespérée d’un vent de 10 nœuds.  Céramaje se met alors à accélérer et fait une moyenne de 7 nœuds, ce qui nous permet d’arriver aux Roques plus tôt que prévu après 47 heures de navigation. Avec en prime  deux poissons de plus sur le pont, un thazard et un barracuda, nous ne sommes pas mécontents de notre petite traversée…

 

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photos.app.goo.gl/U2KRybNvXDtpzbGF8

 

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