Navigion vers Tenerife

09/11/2010 03:56

Nous partons voir les Barancos de Grande Canarie, des lits de rivières asséchées. La navigation au côté de Coridam avec un vent 3 quarts arrière est très agréable. Nous faisons des pointes à 13 nœuds et demi, notre record pour l’instant. Arrivés devant les Barancos, on s’aperçoit que les mouillages ne sont pas très protégés et nous décidons de ne pas y passer la nuit et de partir sur Tenerife directement. Coridam part le premier, pendant que nous mouillons le temps d’une baignade pour Raphaël.

 

Lorsque nous remontons l’ancre, le vent a forci et nous avons des rafales de 30-31 nœuds. Pendant que JF monte la grand-voile et prend deux ris, je suis à la barre. J’ai du mal à maintenir le bateau face au vent. JF s’énerve, stresse dès que le bateau ne garde plus son cap. Bref, c’est un peu la panique. Je sens bien que je ne suis pas une équipière très fiable et c’est ce qui m’embête. Avec Maude à m’occuper, je suis très peu disponible et je n’ai pas suffisamment l’occasion de prendre la barre. Du coup dans les moments critiques, je ne suis pas très au point, ce qui ne détend pas l’atmosphère...  Pour compliquer le tout, Maude supporte mal d’être balancée à gauche et à droite, elle pleure beaucoup, veut constamment être dans mes bras. Alors quand je ne suis pas aux manœuvres, je passe mon temps à la consoler ou à la divertir. Entendre ces gémissements nous fatigue, ce qui n’aide pas à un retour au calme sur Céramaje…

 

On rattrape Coridam et quelque temps plus tard nous arrivons les premiers sur Tenerife. Quelle surprise désagréable lorsque nous atteignons le mouillage ! Celui-ci est peu abrité et laisse passer la houle ce qui nous rend très inconfortable. On hésite à jeter l’ancre, mais voyant qu’un catamaran est déjà là, on fait le choix de rester. La nuit va être terrible. Secoués dans tous les sens et à l’affût de chaque bruit bizarre, on ne dormira que très peu. Sur Coridam, Christian et Josiane ne fermeront quasiment pas l’œil de la nuit, trop ballotés et inquiets de voir leur bateau s’échouer sur les rochers.

 

A huit heures, JF et Christian sont déjà sur le pont  et démarrent les moteurs sans hésitation direction la Marina de Santa Cruz. Tout le monde se lasse des mouillages inconfortables et a hâte d’aller dans un port pour retrouver un peu de stabilité et de confort.

JF et Christian se tirent la bourre pendant tout le trajet, Christian voulant se battre contre un catamaran. Finalement c’est Céramaje qui s’impose avec deux ris dans la grand-voile, même si Coridam, avec toute sa voilure, nous a montré de bonnes capacités.

Arrivés à Santa Cruz, c’est la déception. La Marina nous demande une taxe de 100 euros, que l’on reste un jour ou 15 jours. A cela, il faut rajouter les 55 euros par jour, soit un total de 375 euros pour 5 jours. N’ayant même pas d’accès wifi, à ce prix là, on préfère trouver un meilleur endroit. Nous disons donc au revoir prématurément à Christian et Josiane avec un petit pincement au cœur en nous donnant rendez-vous au Cap- Vert.

 

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