Pinos

21/01/2012 23:31

Lorsque nous arrivons à Pinos, David, un jeune Kuna, nous propose la visite de son village, puis un repas préparé par sa femme dans sa propre  maison, le tout pour 6 dollars par adulte. L’idée de manger chez des Kunas nous séduits et nous acceptons volontiers. La visite ne dure pas très longtemps, nous passons devant une église, nous nous arrêtons sur quelques tombes du village et le jeune Indien nous explique que les assiettes que nous voyons posées sur chaque sépulture sont celles des défunts. Les Kunas ont pour tradition de déposer sur les tombes des objets qui représentent le mieux le disparu, c’est pourquoi il est fréquent de voir des ustensiles de cuisine, des pipes ou même des chaussures…

A la fin de la visite, nous nous rendons chez David, où sa femme nous a préparé un déjeuner. A l’intérieur de la hutte, il y a très peu de meubles, seules quelques chaises et tables, des hamacs, des étagères pour entreposer les ustensiles de cuisine et c’est à peu près tout… Tout se fait dans la même pièce : manger, se détendre, dormir. Au menu : des sardines émiettées en boîte, du riz servi avec des lentilles et un morceau de banane Plantin. Rien de bien extraordinaire, mais lorsque nous voyons les étagères presque vides, nous comprenons qu’acheter de la nourriture est un luxe. Beaucoup de Kunas vivent de leur pêche et de leurs quelques fruits et légumes. Et quand il n’y a pas de poissons ni de crabes, les assiettes ne sont pas très garnies. Peu importe pour nous, ce qui a bien plus de valeur, c’est de pouvoir se hisser quelques heures dans le quotidien de cette famille kuna. Nous assistons même à la sieste de leur dernier fils, âgé de 2 mois, dans un hamac. Plusieurs fois, nous intervenons auprès de nos enfants pour leur dire d’aller jouer plus loin, de ne pas toucher au hamac pour ne pas réveiller le bébé, quand tout à coup nous assistons à une chose extraordinaire : une fillette s’assoit dans le hamac à côté du nourrisson et se met à se balancer fort, de plus en plus fort ! Le bébé est balloté de bas en haut et de haut en bas, à gauche puis à droite… Je le regarde en me demandant s’il ne va pas tomber, ou tout simplement s’il ne va pas régurgiter… Mais autour de moi, les Kunas n’ont pas l’air de s’inquiéter et continuent leur conversation comme si de rien n’était... Cet enfant, que l’on pourrait croire malmené, avec nos yeux d’Occidentaux, reste imperturbable. Il ouvre juste un œil pour voir ce qui se passe et se rendort aussitôt, paisiblement…

 

La plupart du temps, les Kunas n’aiment pas être photographiés et s’ils acceptent, ils exigent qu’on leur donne 1 dollar. Alors les Hina I Tak et Perséides emploient une technique qui marche à merveille : ils les photographient en leur promettant qu’ils reviendront leur donner la photo imprimée sur papier, chose qu’ils font évidemment. Ayant une imprimante à bord et du papier photo, il est facile de leur rapporter un petit souvenir qui leur fait  plaisir.

 

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