Tanna

02/11/2013 07:55

 

Le Vanuatu est composé de 83 îles, pour la plupart d’origine volcanique. Certaines sont encore en activité, comme celle de Tanna avec le volcan Yasur. Le pays, situé au sud-est de la ceinture de feu, est souvent soumis aux catastrophes naturelles : éruptions volcaniques, cyclones, tremblements de terre, tsunamis… 

Les habitants, répartis dans des villages très autonomes, parlent des dialectes différents selon les endroits où ils se trouvent. On recense 108 langues pour 234 000 habitants, ce qui représente la plus forte densité linguistique au monde. A ces nombreuses langues endémiques s’ajoutent les trois langues officielles : le Français, l’Anglais et le Bichelamar.

Longtemps colonisé par les Anglais et les Français qui finissent par mettre en place une administration conjointe en 1906, le Vanuatu devient indépendant en 1980. Aujourd’hui, les villages gardent encore la trace de cette époque, en ayant des habitants soit francophones soit anglophones.

 

Dans la baie où nous mouillons, à Port Resolution, les gens sont anglophones. Entres-eux, ils parlent leur langue locale, mais à l’école ils étudient l’Anglais. Ici, tout le monde nous salue aimablement. Raphaël, avec son ballon de foot, se fait rapidement des copains et se retrouve régulièrement embarqué dans des parties de jeu de ballon. Jean-Franck se fait inviter à prendre le kava  au nakamal, le lieu où les hommes se réunissent en fin de journée pour discuter des affaires locales. Il assiste à la préparation du kava, au mâchage des racines, aux discussions des hommes, et il a le privilège de boire le kava avec toute l’assemblée.

Pendant ce temps, je me retrouve coachée par la femme du chef du village, qui dans un premier temps, me fait découvrir les nouveaux bâtiments en dur d’une salle de conférence, me présente à quelques membres de sa famille, puis m’emmène assister à une messe adventiste. Ici aussi, comme dans toutes les îles du Pacifique, les quelques voix qui résonnent dans l’Eglise sont d’une puissance extraordinaire.

Le lendemain, nous rencontrons Léa, une des rares Francophones du village. Elle nous invite  à venir partager un repas organisé en l’honneur de deux pasteurs. Les deux hommes viennent donner une petite formation de quelques jours aux habitants du village. A notre grande surprise les  pasteurs parlent aussi le Français. L’un est un Kanak venu de Nouvelle Calédonie, l’autre est un Australien né en France. Nous passons un agréable moment en leur compagnie. Ils nous donnent des informations intéressantes sur la façon de vivre des Nivanuatais, leurs coutumes, leurs désirs, et grâce à Lea, nous nous retrouvons au cœur d’une fête locale dont on ne soupçonnait même pas l’existence quelques heures auparavant, en train de manger du cochon, du manioc et du taro…

 

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