20/06/11

Bilan de notre pause en France

 Après neuf mois sur l'eau, une pause de 6 semaines en France a fait du bien à tout le monde. Raphaël a retrouvé ses camarades de classe et a été accueilli en « héro ». Il était très intimidé par la fête que lui avait réservé sa classe. Mais en même temps il était très heureux de revoir tout le monde. Il a été également ravi de revoir ses cousins et cousines, et à notre grande surprise, il n’y avait plus de disputes. Les enfants jouaient entre-eux sans s’agresser. On voyait bien que notre petit bonhomme avait grandi, mûri, et savait mieux gérer les relations humaines. Maude a beaucoup progressé, elle a revu plein de choses de la vie moderne qu’elle avait oubliées (l’intérieur des maisons avec salons, canapés, fauteuils, tapis, des chambres avec des vrais lits, des salles de bains avec baignoire, des cuisines avec four à micro-ondes et frigo de maison, des jardins avec des légumes de chez nous ; la ville avec la circulation, les feux tricolores, les trottoirs, les chiens en laisse, les squares, les trains… Elle a mis des vêtements en manches longues, des chaussettes, a connu ce qu’était la sensation d’avoir froid, et ce qu’était un rhume… Pour elle, ce bain dans la vie moderne a été le déclic du goût des livres. Cela peut se comprendre, les livres que je lui montrais ne ressemblaient en rien à la vie qu’elle menait sur le bateau, à l’exception de « Tchoupi à la mer » !

Pour nous, parents, cela nous a permis de retrouver la famille, les amis, le confort, et de souffler un peu. Plus d’enfants à s’occuper seuls 24 H sur 24, plus de repas à préparer 2 fois par jour pour tous les quatre, plus d’école à faire, plus de choses qui tombent en panne sur le bateau et qu’il faut réparer vite pour le bon fonctionnement de la vie à bord, plus de courses à faire en annexe, plus de problème de connexion internet… Mais surtout nous avons retrouvé de l’espace et de la liberté dans nos mouvements sans que le moindre geste soit vu ou commenté par quelqu’un. Pour donner un exemple, vivre tous les quatre dans un deux pièces à Paris, nous a paru immense !  Ah  la vie moderne, par certains côtés, il est difficile de l’oublier !