Carnet de voyage

20/01/2012 23:00

Les San Blas

20/01/2012 23:28

Sudelup

Après notre séjour en Colombie, nous nous arrêtons tout naturellement dans les San Blas, des îles en Comarca des  Kunas Yala, une communauté indienne ayant résistée aux invasions espagnoles.

 

Quelques infos sur les Kunas

Le territoire kuna est constitué de plus de 300 îlots coralliens impeccablement préservés. Les Kunas se sont installés sur ces îlots abrités de la houle par un labyrinthe de barrières de corail, pour fuir les moustiques du continent panaméen. Les villages sont organisés comme de petites communautés ayant chacun un chef, le Sahila. La plupart des Sahilas sont contre le progrès qui pourrait tuer la culture Kuna. L’ambiance qui règne dans chaque village est conditionnée par le Sahila. Chaque village est donc différent et dépend de la personnalité de son chef. Pour mettre un pied à terre en territoire Kuna, nous devons payer un impôt (l’impuesto) dont le montant varie selon les villages. Cette somme ajoutée aux impôts locaux dus par les Kunas  eux-mêmes, permet de gérer le fonctionnement de la communauté. Cette contribution n’est pas demandée uniquement aux voiliers de passage, l’impôt kuna existe depuis la nuit des temps, et les Kunas aussi sont soumis à l’impuesto pour rendre visite à un village voisin. La seule différence, c’est que la somme pour les navigateurs est 40 à 50 fois supérieure à celle des Kunas… Alors avec une moyenne de 10 dollars par mouillage, il vaut mieux ne pas changer trop souvent d’endroits…

 

Les Kunas ont leur propre langue. Mais de plus en plus de jeunes parlent l’Espagnol, l’étudiant à l’école. L’éducation est donnée par des professeurs kunas et panaméens. Ces derniers doivent trois ans de leur carrière aux enfants indigènes.

 

Les grandes activités de ces îles kunas sont la pêche (langoustes, Kings crabes), l’agriculture (surtout la noix de coco), et la confection de molas. C’est aux femmes que revient cette dernière activité qui consiste à confectionner des habits traditionnels très colorés pour les filles et les femmes kunas. Le temps consacré à la fabrication du mola varie de quelques jours à plusieurs semaines. Les femmes passent leur vie entière à coudre sur le pas de leur hutte. Ce sont elles qui sont en charge de la vente des molas. Sur chaque île, elles essaient de vendre des molas aux touristes qui passent. C’est de cette façon, que nous repartons avec un mola pour Maude…

 

Même dans les villages les plus reculés du comarca, le téléphone satellite existe ! Eh oui, le gouvernement de Panama a installé dans chaque village une antenne parabolique et des cabines téléphoniques ! Et internet vient de faire aussi son apparition dans la plupart des écoles ! Manque de chance, le mois de janvier et février étant la période des vacances scolaires, beaucoup d’écoles sont fermées et les possibilités de connexion en sont réduites.

 

Visite de Sudelup

Le premier village kuna dans lequel nous débarquons est Sudelup. Des enfants et quelques adultes nous accueillent chaleureusement et nous invitent à nous asseoir à l’ombre de leur maison. Une dame vêtue d’un mola, prend Maude dans ses bras et  la regarde en souriant. Le chef de famille nous parle en Espagnol et nous demande d’où l’on vient. Il nous donne quelques informations sur sa famille et son village et nous apprend que les gens vivent ici essentiellement de la pêche et de l’agriculture. Pour le remercier de son hospitalité, nous lui achetons 10 petits pains délicieux pour 1 dollar ! Un autre homme vient prendre la relève et nous emmène saluer le chef du village (le sahila), acte très important chez les Kunas lorsqu’un étranger arrive. Puis, celui-ci continue la visite en nous faisant faire le tour de son village. Une vingtaine d’enfants nous suit et nous dévisage. On a l’impression d’être l’attraction de la journée ! Les filles entre 8 et 12 ans s’occupent des tout-petits, les portent, les consolent. Certaines des femmes sont vêtues de leurs habits traditionnels (les molas), mais presque toutes refusent d’être photographiées. Les maisons construites en  palmes et branches de roseaux sont bien entretenues. Dans les allées, tout est parfaitement propre, nous ne voyons aucun déchet par terre. Pourtant, les gens vivent pauvrement. Les habitants n’ont pas l’électricité dans leur hutte, les enfants n’ont pas de jouets, les lits sont remplacés par des hamacs, les tables et les chaises sont souvent inexistantes, les aliments sont cuits au feu de bois. Bref, un monde avec la société moderne ! Malgré tout, les gens n’ont pas l’air malheureux, ils sont souriants, relativement bien-portants et paraissent paisibles. 

 

Le soir, nous nous retrouvons sur Perséides et faisons un festin de Kings crabes grâce à la pêche de Mitch, l’équipier d’Ina i Tak. Il faut dire que Mitch est un sacré pêcheur ! A peine arrivé sur un nouveau mouillage, il s’en va à la découverte des nouveaux fonds, toujours avec son harpon à la main, prêt à  tirer sur toutes sortes de poissons…  Alors quasiment tous les jours, il ramène du poisson, des crabes ou des langoustes ! Quel équipier formidable et économique !

 

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21/01/2012 23:31

Pinos

Lorsque nous arrivons à Pinos, David, un jeune Kuna, nous propose la visite de son village, puis un repas préparé par sa femme dans sa propre  maison, le tout pour 6 dollars par adulte. L’idée de manger chez des Kunas nous séduits et nous acceptons volontiers. La visite ne dure pas très longtemps, nous passons devant une église, nous nous arrêtons sur quelques tombes du village et le jeune Indien nous explique que les assiettes que nous voyons posées sur chaque sépulture sont celles des défunts. Les Kunas ont pour tradition de déposer sur les tombes des objets qui représentent le mieux le disparu, c’est pourquoi il est fréquent de voir des ustensiles de cuisine, des pipes ou même des chaussures…

A la fin de la visite, nous nous rendons chez David, où sa femme nous a préparé un déjeuner. A l’intérieur de la hutte, il y a très peu de meubles, seules quelques chaises et tables, des hamacs, des étagères pour entreposer les ustensiles de cuisine et c’est à peu près tout… Tout se fait dans la même pièce : manger, se détendre, dormir. Au menu : des sardines émiettées en boîte, du riz servi avec des lentilles et un morceau de banane Plantin. Rien de bien extraordinaire, mais lorsque nous voyons les étagères presque vides, nous comprenons qu’acheter de la nourriture est un luxe. Beaucoup de Kunas vivent de leur pêche et de leurs quelques fruits et légumes. Et quand il n’y a pas de poissons ni de crabes, les assiettes ne sont pas très garnies. Peu importe pour nous, ce qui a bien plus de valeur, c’est de pouvoir se hisser quelques heures dans le quotidien de cette famille kuna. Nous assistons même à la sieste de leur dernier fils, âgé de 2 mois, dans un hamac. Plusieurs fois, nous intervenons auprès de nos enfants pour leur dire d’aller jouer plus loin, de ne pas toucher au hamac pour ne pas réveiller le bébé, quand tout à coup nous assistons à une chose extraordinaire : une fillette s’assoit dans le hamac à côté du nourrisson et se met à se balancer fort, de plus en plus fort ! Le bébé est balloté de bas en haut et de haut en bas, à gauche puis à droite… Je le regarde en me demandant s’il ne va pas tomber, ou tout simplement s’il ne va pas régurgiter… Mais autour de moi, les Kunas n’ont pas l’air de s’inquiéter et continuent leur conversation comme si de rien n’était... Cet enfant, que l’on pourrait croire malmené, avec nos yeux d’Occidentaux, reste imperturbable. Il ouvre juste un œil pour voir ce qui se passe et se rendort aussitôt, paisiblement…

 

La plupart du temps, les Kunas n’aiment pas être photographiés et s’ils acceptent, ils exigent qu’on leur donne 1 dollar. Alors les Hina I Tak et Perséides emploient une technique qui marche à merveille : ils les photographient en leur promettant qu’ils reviendront leur donner la photo imprimée sur papier, chose qu’ils font évidemment. Ayant une imprimante à bord et du papier photo, il est facile de leur rapporter un petit souvenir qui leur fait  plaisir.

 

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23/01/2012 23:35

Aridup

Nous mouillons en face d’une île sauvage magnifique habitée seulement par deux Kunas chargés de récolter l’impuesto des plaisanciers de passage. L’île est remplie de cocotiers et nous sommes frustrés de ne pas pouvoir ramasser les nombreuses  noix de coco que nous voyons par terre. Elles appartiennent aux Kunas et selon leur règlementation, il est interdit de les prendre. Mais, une ou deux ramassées en cachette finiront tout de même sur Céramaje…

 

Nous trouvons  une table sur la plage et Raphaël en profite pour travailler sous les cocotiers. Ici, au moins, il est au frais et  ça ne bouge pas… D’ailleurs le résultat est flagrant ! Son écriture est plus jolie, plus soignée et son attention bien plus longue ! Ah la mer, la mer ! On a beau dire que l’on s’y habitue, certes c’est vrai. Mais pour un travail soutenu, qu’est-ce que l’on est plus efficace à terre !

 

Pendant que Raphaël travaille, Xavier et Nath prennent régulièrement Maude et l’emmènent souvent faire un tour sur la plage avec Maeva.  Les deux petites s’entendent bien. Maude est contente de pouvoir enfin jouer à la grande !

 

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25/01/2012 23:37

Nargana

Nargana (Yandup) et Corazon de Jesus (Akuanusatupu) sont deux îles reliées par un pont. Ici, les habitants ne souhaitent pas perpétuer la tradition kuna à la lettre, c’est pourquoi elles se différencient des autres îles par un certain « modernisme », avec notamment l’électricité, la télévision, les toits en tôle, quelques bâtiments en dur, un pont, des terrains de sport, une  école avec une salle d’informatique, un petit restaurant, un bar…

On se balade dans ces deux îles plus librement que dans les précédentes. Les enfants ne nous suivent pas et les adultes nous saluent gentiment mais sans pour autant prêter une grande attention à notre présence. Nous sentons ici les gens plus épanouis, plus relaxes. Nous voyons des jeunes filles participer à un tournoi de volleyball, des garçons jouer au foot, des jeunes enfants s’amuser avec des véhicules à roulettes. Nous découvrons même une aire de jeux moderne récemment installée par le Panama. Certaines maisons pourtant encore très vétustes,  bénéficient d’un ou deux lits, de gazinière, et même parfois de machine à laver. Autre différence frappante : la corpulence des gens, beaucoup moins svelte que dans les autres îles…

 

Aujourd'hui, nous partons à la découverte du Rio del Diablo, une rivière réputée pour sa faune et sa flore, qui mène à un lac et des cascades.  Il parait que nous pouvons même apercevoir des singes, des crocodiles et de nombreux oiseaux.

Nous remontons la rivière à trois annexes, toujours en compagnie d’Hina i Tak et Perséides. Autour de nous, la végétation est luxuriante. Cocotiers, palmiers, bananiers, manguiers longent la rivière. L’eau, bien que d’une couleur terreuse à certains endroits, est vivifiante et nous rafraîchit bien. Contrairement aux Kunas qui remontent à la rame la rivière, nous utilisons notre moteur. Cela a certes des avantages, car nous allons plus vite, mais lorsqu’il y a très peu d’eau, nous sommes obligés de descendre et de pousser les lourdes annexes dans les courants plein de galets. Nos amis d’Hina i tak, avec leur grosse annexe, sont même obligés de l’abandonner sur la rive, n’arrivant pas à franchir un endroit trop peu profond. Dans les arbres, nous apercevons toutes sortes d’oiseaux, comme des hérons, des martins-pêcheurs, des colibris, des rapaces… Dans l’eau, nous assistons même au passage d’une jolie raie. Au bout de deux heures de remontée, nous nous retrouvons coincés par un arbre couché en travers de la rivière. Il ne nous est plus possible de continuer notre route, alors nous nous arrêtons le temps d’un casse-croûte sur une petite plage de galets. Dommage pour le lac et les cascades que nous ne verrons pas !

 

Notre retour se fait plus facilement car nous sommes dans le sens du courant. Du coup, pour mieux profiter de la nature et de ses bruits, nous choisissons de faire une bonne partie du trajet à la rame.

Notre petite escapade de 5 heures dans cette rivière sauvage nous ravit tous, même si au final, nous ne voyons ni crocodile, ni singe…

 

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27/01/2012 23:41

Green Island

Green Island est encore une belle île sauvage inhabitée, peuplée de nombreux cocotiers. Nous trouvons un bébé requin échoué sur la plage que les enfants contemplent longuement. Du coup, nous changeons nos horaires de baignade. Nous décidons de ne plus nous baigner loin de la plage après cinq heures. Eh oui, c’est l’heure de la chasse, et c’est le moment où nous pouvons nous retrouver nez à nez avec un requin…

 

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30/01/2012 23:45

Porvenir

Nous partons à Porvenir nous mettre en règle avec les autorités pour notre entrée et notre sortie du territoire kuna. C’est à cet endroit que Mitch change de bateau et devient l’équipier des Perséides. En effet, Daniel et Kathleen ayant besoin d’un équipier pour traverser l’océan Pacifique, décident d’embarquer Mitch jusqu’aux Marquises. Cela tombe bien, c’est son rêve depuis toujours ! De plus, les Hina I Tak qui ne naviguent que 5 mois par an, doivent bientôt retourner en France. Alors pour Mitch, c’est une occasion de continuer l’aventure !

 

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01/02/2012 23:49

Carti

Les Hina i Tak n’ont quasiment plus de dollars en poche, c’est pourquoi ils décident de se rendre à Panama city pour trouver une banque. Nous décidons de nous joindre à eux pour faire quelques emplettes et découvrir la ville par la même occasion. Nous laissons donc Perséides quelque temps et partons à deux bateaux en direction de Carti, l’île des San Blas la plus proche de Panama City.

Quel contraste avec ce que nous venons de voir ! L’eau de Carti est trouble et sale. Des détritus longent la côte, les plages sont remplies de bouteilles, de plastiques et de déchets divers. Pourtant, comme dans les autres îles habitées, les Kunas se déplacent dans leurs canoës, et viennent nous proposer d’acheter leurs molas.

 

Lorsque nous nous renseignons pour prendre un taxi jusqu’à Panama City, c’est la déception. Nous trouvons un taxi pour nous emmener mais nous n’avons aucune certitude en ce qui concerne le retour. De plus, le trajet est très long, trois heures de route pour l’aller, dont une heure trente de piste dans la jungle. Faire six heures de route dans la journée en ne restant finalement que quatre heures sur place, nous paraît bien périlleux avec les enfants. Mais les Hina I Tak n’ont pas le choix, Xavier et Nath ont vraiment besoin d’argent. Je décide donc de rester au bateau avec les enfants pendant que JF partira avec eux faire des courses. Nous n’avons plus grand chose à manger depuis plus d’un mois que nous sommes partis de Cartagena, alors un peu de frais sera le bienvenu. De plus, JF voudrait trouver quelques pièces de rechange pour le bateau et se rendre dans des magasins d’électroménagers. Eh oui, nous sommes toujours à la recherche d’une petite machine à laver pour notre bateau…

 

Le lendemain très tôt, je dépose en annexe Xavier, Nath, Maeva et JF à l’endroit où les taxis arrivent. Il y a déjà une vingtaine de personnes qui attendent, essentiellement des Kunas. Eux aussi doivent se rendre à Panama City pour faire des courses. Après s’être inscrits sur une liste d’attente, tout ce petit monde prend enfin place dans des 4x4. Et c’est parti pour une heure et demie de trajet inoubliable dans la jungle ! La route ne fait que monter et descendre. Au lieu de contourner les montagnes, comme nous avons l’habitude chez nous, la piste suit le relief des montagnes en passant d’un sommet à l’autre en montant puis descendant. Le trajet ressemble à un véritable tour de manège sur les montagnes russes. Sauf que celui-ci n’en finit jamais… Dans le taxi, il faut avoir l’estomac bien accroché pour ne pas déverser tout son petit déjeuner ! D’ailleurs sur ce plan, Maeva est incroyable, elle ne bronchera pas du voyage !

 

Pendant ce temps, sur Céramaje, nous avons la visite d’un jeune Kuna. Celui-ci cherche du travail pour pouvoir acheter un médicament de 8 dollars à sa mère malade. Pour cela, il me propose de laver la coque de notre bateau. Mais voyant la couleur de la mer, je n’ai vraiment pas envie de le voir frotter Céramaje avec cette eau ! Pourtant, je voudrais bien l’aider, mais comment ? En lui donnant 8 dollars ? On sait bien que donner de l’argent est toujours un peu délicat. Et puis, est-ce que cet argent servira vraiment à acheter le médicament ? Finalement, il en vient à me montrer l’emballage du produit dont il a besoin. Il s’agit d’un antibiotique ophtalmologique. Je cours dans ma pharmacie de bord voir si j’ai quelque-chose de semblable à lui proposer. Finalement, je tombe exactement sur l’antibiotique dont il a besoin. En lui tendant le médicament, je vois son visage s’illuminer. L’Indien me remercie chaleureusement et repart tout guilleret sur son canoë. Raphaël est content qu’on  ait pu lui rendre service.

 

Il est 17 h30 et JF ne m’a toujours pas appelée à la VHF. Pourtant, à cette heure là,  il devrait être déjà rentré de Panama City. Pressentant quelque-chose d’anormal, je pars avec les enfants sur Ina I Tak pour utiliser leur téléphone satellite. Je tombe sur Xavier qui m’explique que sa carte bancaire a été refusée dans toutes les banques et qu’il reste donc dormir à l’hôtel avec Nath, Maeva et JF, le temps de régler son problème. Ils devraient tous être de retour le lendemain au taxi de 16 heures.

Décidément, il nous fallait bien ça ! Nous, qui espérions partir de Carti dès le lendemain matin pour pouvoir faire de l’eau. Effectivement, les cuves de Céramaje sont presque vides et l’eau de la mer est ici tellement sale que l’on ne peut pas mettre en route notre dessalinisateur !  Coup de chance, il se met à pleuvoir dans la nuit et je récolte une quinzaine de litres d’eau de pluie. En faisant attention, cela devrait suffire pour notre consommation de la journée. Comme un problème n’arrive jamais seul, nous voilà maintenant en panne de gaz ! Alors au menu de midi, repas froid pour tout le monde ! Finalement, un peu plus tard, j’arrive à rétablir le gaz en changeant la bouteille. D'accord, ce n’était pas si sorcier, mais quand on a l’habitude de laisser faire au capitaine ce genre de chose, on est vite perdue !

 

Finalement, vers 16 heures, j’entends la voix de JF qui m’appelle à la VHF. Ça y est, ils sont de retour et nous racontent leurs aventures : la route sportive dans la jungle, la carte bancaire bloquée, la machine à laver introuvable, les shipchandlers très mal achalandés, la nourriture servie dans un restaurant donnant la turista à Nath… Bref tout le monde a l’air content de retrouver son bateau… Cette escapade à Panama City les a visiblement tous crevés !

03/02/2012 23:51

Esnasdup

Après notre escapade à Carti et au Panama, nous revenons dans les San Blas rejoindre Perséides qui mouille à Esnasdup. Ina i Tak devrait nous rejoindre dans quelques jours.

Cet endroit sauvage, inhabité, est entouré par de nombreuses barrières de corail. La mer y trouve toute sa splendeur dans la grande variété de couleurs.

Raphaël est content de retrouver Léa, et tous deux passent des heures à se baigner et à jouer sur Céramaje.

Pendant la classe, les hommes vont pêcher, et comme d’habitude Mitch revient avec de quoi manger : cette fois c’est un crabe, une langouste et deux poissons.

Le lendemain, c’est au tour des femmes d’accompagner Mitch. Kathleen prend son fusil de chasse et a bien l’intention de ramener quelque-chose. Moi, n’étant pas une fan de la pêche, je préfère les suivre sans arme. Au bout d’une heure, ayant mal à une oreille, je décide de regagner l’annexe. En plus, il est bientôt 5 heures et c’est l’heure de la chasse pour les poissons. Je n’ai aucunement envie de me retrouver nez à nez avec un requin !

Une heure plus tard, je vois Kathleen déguerpir à toute vitesse vers l’annexe. Ce que je craignais est bien arrivé, elle vient de se retrouver en face d’un requin ! D’accord, on dit que par ici les requins ne sont pas dangereux, mais on a beau le savoir, c’est toujours très impressionnant de se retrouver nez à nez avec eux…

Il n’y a que Mitch qui n’est pas impressionné. Lui aussi l’a vu et regrette de ne pas avoir eu son harpon suffisamment prêt pour lui tirer dessus ! Ah, ce Mitch, quel chasseur !

 

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05/02/2012 23:54

Bandero Cays

Bandero cays est une petite île magnifique avec des couleurs éclatantes, une mer bleue turquoise, des cocotiers sur une plage de sable blanc tels qu'on peut le voir sur les cartes postales. Elle est habitée seulement de quelques Kunas qui ont profité de ce lieu paradisiaque pour monter un petit restaurant. Attention, restaurant est ici un bien grand mot. On n’a pas le choix du menu et nous devons apporter notre vaisselle ! Le menu : des langoustes pêchées le matin même. Ici, bien-sûr, il n’y a pas foule, seulement quelques navigateurs de passage.

N’ayant plus grand-chose à manger depuis notre départ de Cartagena, nous nous laissons tenter par le restaurant. Dans un site pareil, nous reconnaissons que ce n’est pas désagréable de se faire servir un petit plat de langoustes.

 

Pourtant, si nous n’avions pas déjà réservé, nous aurions pu faire un autre genre de festin. Mitch vient de nous ramener une grosse raie qu’il a pêchée au harpon !  Ah ce Mitch, il n’arrête pas ! Un de ces quatre, il va bien nous ramener un requin, c’est son rêve !

 

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07/02/2012 23:56

Holandes Cays

Comment décrire ce lieu, où les différentes palettes de bleu turquoise s’étendent sur des kilomètres, où les barrières de corail sont un véritable labyrinthe ?

C’est absolument magique, irréel. Nous sommes transportés hors du temps.

 

Dans cet endroit extraordinaire, face à la barrière de corail, nous décidons de mettre à couple Perséides et Céramaje. Léa et Raphaël sont heureux. Pouvoir passer d’un bateau à l’autre sans avoir à nager ou à prendre l’annexe leur donne une grande liberté de mouvements. Par contre, un minimum d’organisations s’impose : nous commençons la classe à la même heure, faisons la pause au même moment et essayons de terminer le travail en même temps. Et ça marche ! Notre petit Raphaël qui veut finir son travail à temps pour retrouver Léa, est très motivé et travaille bien. Quel plaisir de les voir jouer ensemble pendant leur récréation et de les regarder se remettre au boulot sans rechigner ! Et pour couronner le tout, pendant ce temps, Maude est contente de partir jouer avec Maeva sur Hina I Tak. Que demander de mieux ?

 

Ici, les  poissons sont nombreux et comme toujours, Mitch ramène du poisson pour le repas des Perséides. Et lorsqu’il y en a trop, c’est ensemble que nous partageons le festin. Un jour, les Hina i Tak ont même pêché un requin en mettant leur ligne à l’eau la nuit !  Du coup, la plupart d’entre-nous avons goûté pour la première fois du requin… et comme il n’était pas très gros, il était particulièrement bon ! 

 

Cela fait plusieurs jours que nous sommes ici, et même si nous aimerions bien rester dans le coin un peu plus longtemps, nous devons remonter progressivement vers le Panama pour organiser notre traversée du Pacifique. Nous profitons de la venue de Wakamé, le catamaran belge, pour regagner le continent ensemble. Après de nombreuses semaines passées ensemble, nous quittons Hina I Tak et Perséides que nous devrions retrouver dans une quinzaine de jours.

 

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12/02/2012 00:01

Cayo Lemon

Cayo Lemon est la dernière île des San Blas où nous nous arrêtons avant d’arriver au Panama. Nous rencontrons là-bas un Américain marié à une Colombienne qui est à la recherche de camarades de jeux pour sa fille de 7 ans. C’est de cette façon que la petite Jennifer se retrouve à jouer sur Céramaje. Raphaël, ne parlant pas suffisamment bien l’Anglais ou l’Espagnol, trouve le moyen de communiquer en faisant le pitre avec des gestes. Apparemment cela plait beaucoup à Jennifer qui n’arrête pas de rire ! Son père, l’Américain, est aussi très content de pouvoir faire la connaissance avec Johnny Depp. Quoi, vous ne savez pas que Johnny Dep était là-bas ? Bon, d’accord, Johnny Depp n’est autre que Jean-Franck. Eh oui, depuis que nous sommes sur l’eau, c’est bien la dixième personne qui le prend pour le pirate des Caraïbes ! Avec son bateau, ses cheveux longs bouclés, et un bandana sur la tête, Monsieur JF joue tous les jours le rôle de pirate des Caraïbes !

 

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