Carnet de voyage

13/10/2011 18:52

Grenade sept-oct 2011

Depuis la crise financière du mois d'août, JF s'est remis à suivre de près l'actualité boursière. Pour bénéficier d'une bonne connexion internet et d'une situation confortable pour tout le monde, nous avons décidé de nous mettre à la Marina de St George à Grenade en attendant que la situation se stabilise. La Marina dotée d'une piscine, est agréable pour les enfants et bien desservie en supermarchés, ce qui facilite nos déplacements. Avec tous les Américains du port, l'ambiance est très conviviale. Chaque soir, ils  se retrouvent autour de la piscine pour l'happy hour. Deux fois par semaine, ils organisent des rencontres de beach volley. Tous les matins, des Américaines donnent des cours d'aquagym et de yoga. Avec Doreen, une amie américaine, nous participons avec assiduité aux cours d'aquagym avant de faire la classe aux enfants.

Maude est devenue la coqueluche des Américains. Tout le monde la connaît et lui dit bonjour (en anglais bien-sûr). Et du haut de ses 2 ans elle leur répond "hello" avec un accent époustouflant ! Elle se balade dans la Marina comme si elle était chez elle. Nous la trouvons même un peu trop à l'aise parfois car elle a tendance à s'échapper... et nous voilà tous en train de la chercher... Raphaël, lui, se balade d'un bateau à l'autre lorsque des Français avec enfants viennent s'installer au port quelques jours. Un coup, il va manger sur un bateau, un coup on invite des copains sur Céramaje. Bref, il a ici une liberté et une autonomie qu'il n'aurait sûrement pas à la maison.

 

Depuis un mois et demi que nous sommes à Grenade, nous avons vu pas mal de bateaux français passer. Nous ne citerons que les quatre avec qui nous avons passé le plus de temps : Eol, un catamaran avec deux enfants à bord, Black Pearl un autre catamaran avec deux enfants, Wakamé, un catamaran belge avec 4 enfants à bord, dont le plus jeune Luka est devenu un bon copain de Raphaël, et Roxana, un monocoque avec 2 filles à bord, Lili 4 ans 1/2, et Tess 2 ans.

 

  • Cliquez sur le lien pour voir les photos

 

 

15/10/2011 05:48

Hash n° 1 à Grenade le 15 octobre 2011

 

Aujourd’hui c’est samedi et c’est jour de congé pour JF. Alors nous décidons de nous joindre à un groupe d’anglophones de la Marina qui va faire un hash sur Grenade. « Hash » est le mot qui désigne les randonnées sportives. A Grenade, il y a des hash tous les samedis, et c’est à chaque fois dans un nouvel endroit. Comme tout est toujours très bien organisé avec les Américains, nous partons dans un bus qui nous emmène sur le lieu de rendez-vous. Là-bas, des Grenadiens nous proposent de nous garder Maude pendant la randonnée, mais étant peu enthousiaste de nous voir partir sans elle, nous craquons et l’emmenons avec nous.

Très vite, nous comprenons pourquoi les locaux voulaient nous garder Maude. Les terrains sont très accidentés, nous traversons des cours d’eau, marchons sur les rochers, faisons de l’équilibre sur des sortes de pontons, glissons sur des terres humides… Les enfants sont ravis de cette aventure ! Mais il faut bien se rendre à l’évidence, avec Maude nous n’avançons pas vite et si nous ne voulons pas rentrer à la nuit, il faut accélérer. Désormais, JF porte Maude plus souvent dans le porte-bébé et nous accélérons l’allure. Raphaël commence à être fatigué et se décourage, il tombe de plus en plus souvent et perd confiance. Pourtant nous n’avons pas le choix il faut accélérer.

Finalement, c’est à la nuit et en bons derniers que nous rejoignons le lieu de rendez-vous. Tout le monde est content de nous voir arriver, apparemment on s’inquiétait de notre retard...

L’ambiance est très conviviale au village,  les enfants dansent sur la musique locale, les adultes se désaltèrent et discutent. Maude se fait remarquer, elle danse au milieu des locaux et chante. Une fillette s’occupe d’elle et la bichonne. Des femmes me demandent de les prendre en photo avec elle. Bref Maude aime jouer la star devant tout ce monde ! Pendant ce temps Raphaël est entouré d’enfants qui s’intéressent à  son appareil photo. Comme il ne parle pas l’Anglais, il leur explique avec des gestes comment il fonctionne. Puis, il les photographie et regarde avec eux les photos sur l’écran LCD.

Le bus nous attend, c’est l’heure pour nous de rentrer à la Marina et de quitter l’ambiance conviviale du village. Pendant le trajet, Maude n’est pas fatiguée et chante à pleine voix, ce qui décident les Américains à chanter Frère Jacques en Français. L’ambiance continue dans le bus…

 

  • Cliquez sur le lien pour voir les photos
 
 

 

18/10/2011 03:41

Retrouvaille avec Singa

 

Cet après-midi nous avons eu la surprise de retrouver Singa, un catamaran avec 3 garçons de 3 à 10 ans, que l’on avait rencontré un an auparavant aux Canaries. Les enfants qui avaient joué ensemble quelques jours à Tenerife, ne se sont pas reconnus. Mais à cet âge, il ne leur faut pas longtemps pour réapprendre à se connaître. Très vite, Raphaël sympathise avec le cadet, Mathéo, 7ans et demi.

Singa n’a pas le même itinéraire que nous, il devrait remonter par le nord les petites Antilles, s’arrêter aux Bahamas, et continuer sur Cuba. Alors nous profitons de leur présence à Grenade pour s’organiser des petites soirées à la Marina ou sur leur bateau et pour participer au hash du samedi ensemble.

 

  • Cliquez sur le lien pour voir les photos

 

23/10/2011 05:20

Hash n°2 à Grenade le 22 octobre 2011

 

 Nous partons pour la deuxième fois faire un hash à Grenade mais cette fois accompagnés de deux autres familles françaises qui naviguent toutes les deux sur un catamaran outremer 55, avec 3 enfants à bord chacune. Il s'agit de Singa et Zéphyr.

 

  • Cliquez sur le lien pour voir les photos

 

24/10/2011 05:14

Le chantier

Aujourd'hui, nous avons rendez-vous avec le chantier de Prickly Bay pour sortir le bateau. JF, aidé de Mike (celui qui a nettoyé Céramaje), doit refaire l'antifouling de Céramaje. Cela doit prendre environ 5 à 7 jours. 

04/11/2011 04:26

Le chantier et Halloween

Cela fait plus de dix jours que nous sommes au chantier pour refaire l'antifouling de Céramaje (peinture que l'on doit passer tous les ans sur la coque pour la protéger des algues et des petits coquillages qui s'incrustent dedans). Nous mettons plus de temps que prévu car l'antifouling que nous avons choisi (du copper coat) nécessite de mettre la coque presque à nu. C'est un antifouling valable dix ans qui devrait permettre à Céramaje d'être tranquille un bon moment. Mais l'inconvénient, c'est que sa mise en place est beaucoup plus longue.

JF galère pas mal car il doit tout apprendre. Mike, qui vient l’aider, n’y connait pas grand-chose non plus… De plus, Céramaje a été un peu abîmé lors de sa sortie d'eau et il faut réparer. Alors, les premiers jours ont beaucoup servi à l’apprentissage, la pêche aux infos et à l’achat de tous les outils et matériaux nécessaires. Finalement après en avoir marre de poncer et de manger la poussière, JF décide d’acheter un acide qui permet de dissoudre les anciennes couches successives d’antifouling. Le résultat est satisfaisant, mais malgré tout, il faut encore poncer pour rendre la coque impeccable.    

 

La vie de chantier n’a rien de palpitant. Nous vivons dans la poussière, les produits toxiques, et lorsqu’il pleut, le chantier se transforme en véritable terrain de boue. Comme Céramaje n’est plus dans l’eau, nous ne pouvons plus nous servir de la douche et des toilettes. Quant à l’évier, il faut savoir que l’eau usée part sous la coque de Céramaje, et donc au beau milieu de notre chantier… Alors pour la vaisselle, il faut veiller à ne pas créer une inondation sous le bateau ! Bien-sûr, il y a les toilettes et la douche froide du chantier, mais moins on y va, mieux on se porte… Du coup, Maude a remis ses couches pour quelque temps… Pour couronner le tout, nous vivons la journée sous une chaleur étouffante car nous ne bénéficions plus de l’air de la mer, et à la tombée de la nuit nous sommes envahis de moustiques. Tous les soirs notre grande occupation est donc la chasse aux moustiques. Nous avons acheté pour l’occasion une raquette électrique qui électrocute nos envahisseurs ! Nos bons diffuseurs électriques que l’on branche dans nos maisons françaises sont ici inefficaces. D’ailleurs, ici, rien ne marche vraiment à part éviter les zones à moustiques… C’est Maude et Raphaël qui pâtissent le plus de cette situation avec des piqures un peu partout sur le corps et en plus des boutons de chaleur !

Malgré tout, à côté du chantier, se trouve un resto sympa et pas cher ce qui nous sort un peu de notre environnement. Nous faisons la classe là-bas une partie de la matinée et nous restons déjeuner ensuite.  

 

Et puis, pour nous changer les idées, nous passons les fêtes d'Halloween avec une famille québécoise, et les Célian que nous avons encore retrouvés.

 

  • Cliquez sur le lien pour voir les photos

 

 

 

 

10/11/2011 05:31

Quelle galère ce chantier !

 

 

Journée galère aujourd’hui. Il y a des jours où on ferait mieux de rester couchés…

 

Cela fait plus de deux semaines que nous sommes au chantier alors qu’au départ il n’était question que de 5 à 7 jours. Cela fait pourtant une semaine que JF et Mike ont passé la première couche de peinture (la primaire) sur la coque de Céramaje. Mais voilà, pour pouvoir passer notre antifouling, il faut que l’on attende  une fenêtre météo favorable de 48 heures. C’est l’inconvénient du cooper coat, cela sèche lentement et il ne faut surtout pas de pluie. Malheureusement en ce moment sur Grenade, on n’est pas gâté, il pleut quasiment tous les jours…

 

Ce matin enfin, la météo nous annonce un temps sec pendant 2 jours. Alors on veut saisir à tout prix cette occasion avant que la pluie ne revienne. Manque de chance, Mike ne peut pas se libérer aujourd’hui, il travaille sur un autre bateau. Alors on cherche désespérément quelqu’un qui pourrait nous garder les enfants deux heures, le temps que JF et moi, passions les quatre couches de Cooper coat sur la première coque. Pour la deuxième, on calcule qu’on aura juste le temps de la faire pendant la sieste de Maude. Finalement jusqu’ici ça se goupille pas trop mal, puisqu’un couple de Français rencontré depuis peu, accepte gentiment de nous prendre les enfants. Mais le temps de tout organiser, d’emmener les enfants sur l’autre bateau et de préparer le chantier, il est déjà midi. Quand les enfants reviennent à l’heure de la sieste de Maude, nous n’avons pas encore terminé la première coque. Pourtant nous ne chômons pas, mais avec trois quarts d’heure par couche, on s’aperçoit qu’il nous faut une heure de plus que prévu par coque, soit six heures en tout. Il faut bien se rendre à l’évidence, avec Maude à gérer après sa sieste et la tombée de la nuit à 18 heures, nous n’y arriverons pas.

 

Tant pis, ce qui est pris est pris. Une coque de faite c’est toujours ça de gagné. Du coup, comme il nous reste du temps devant nous, JF et moi repartons dans d’autres activités et en oublions l’heure. Il est 17H45 lorsque je tire la sonnette d’alarme. Vite, il va bientôt faire nuit, et nous devons couvrir la coque  au cas où la météo se tromperait. Mais à peine notre installation commencée, que de gros nuages pointent leurs nez au-dessus de notre tête. Ce qui devait arriver, arriva, nous nous faisons surprendre par un grain sans avoir terminé de couvrir le bateau. Le résultat est catastrophique ! L’antifouling ruisselle de partout, il y a des traces de coulures sur les trois-quarts de la coque ! Comment allons-nous faire pour réparer tout ça ? JF recompte ses bidons de produit pour savoir combien nous en avons en trop pour pouvoir passer une autre couche. Et là, c’est la cerise sur le gâteau, JF s’est trompé dans ses calculs, nous n’avons même pas assez de cooper coat pour faire la deuxième coque ! Cela ne serait pas grave si nous n’étions pas à Grenade, mais ici il ne se vend pas de cooper coat ! Nous n’osons même pas imaginer le délai que nous allons devoir attendre sur le chantier pour recevoir par bateau du Cooper Coat. Trois semaines, un mois ?

 

Non, pas un mois à attendre sur ce chantier, dans la poussière, la boue, les moustiques, la chaleur, et sans eau à bord ?  Merci les prévisions météorologiques !

 

Nous en serons plus demain sur la conduite à tenir pour la suite. En espérant que les nouvelles ne soient pas pires qu’aujourd’hui…   

 

  • Cliquez sur le lien pour voir les photos

 

14/11/2011 04:21

L'aventure continue sur le chantier !

Après une nuit très songeuse à nous repasser le film de la veille, nous finissons par digérer notre mésaventure avec l’antifouling. C’est vrai, nous n’avons pas été assez vigilants avec la pluie, on aurait dû couvrir plus tôt, et ne pas se fier aux prévisions météorologiques. On le saura pour la prochaine fois… Quant au manque de produit pour terminer la deuxième coque, nous avons la chance d’apprendre par un ami de Mike qui travaille sur le chantier, qu’il peut nous vendre deux bidons de cooper coat. Apparemment, ce serait des bidons non utilisés par d’autres bateaux qu’il récupèrerait et qu’il revendrait au black  ensuite. Bien-sûr nous sommes très intéressés par sa proposition, cela nous permettrait de passer l’antifouling sur une partie de la deuxième coque. Pour ce qui est des réparations de la première, il faudrait par contre trouver d’autres pots.

Lorsque nous récupérons le cooper coat supplémentaire, nous nous lançons vite dans la deuxième coque avant qu’il ne fasse nuit. Nous ne trouvons personne pour nous garder les enfants alors on profite des deux heures de sieste de Maude pour s’activer. Pendant ce temps, Raphaël fait une cure de jeux sur l’ordinateur...

Tout d’un coup, JF m’annonce qu’il vient de se tromper dans les quantités de produit à appliquer. Il en a préparé le double de ce qu’il faut. Résultat, nous devons aller deux fois plus vite. Il faut savoir que le cooper coat une fois préparé doit être utilisé dans la demi-heure qui suit car après il devient inapplicable. Nous devons donc appliquer deux fois plus d’antifouling en une demi-heure au lieu d’une heure ! On n’a pas le choix, on se met à accélérer comme des fous, mais au bout d’une demi-heure nous n’avons pas tout à fait terminé, et comme prévu, le produit devenant dur, nous sommes obligés de nous arrêter. Nous avons bien besoin de ça, déjà qu’il nous manque du cooper coat, alors si en plus on le gaspille on n’est pas sortis de l’auberge !

Heureusement, on ne s’en sort pas trop mal, la deuxième coque (excepté la quille) est finie. Certes, quelques couches supplémentaires auraient été les bienvenues, mais vu les circonstances, on conclut que ce ne sera pas parfait !

L’histoire pourrait s’arrêter là. Eh bien non, il faut que vers 21 heures, alors que nous sommes en train de dîner au restaurant du coin,  la pluie pointe son nez à nouveau. Vite, nous courons au chantier et déroulons le plastique de protection que nous avons (CETTE FOIS) préparé. En deux trois mouvements je couche les enfants pour pouvoir aider JF  à  ajuster les bâches. Nous passons plus de trois heures sous  la pluie à essayer de colmater la moindre petite infiltration. A la fin, nous devenons les pros de la couverture de bateau !

Mais vers quatre heures du matin, nous sommes encore réveillés par la pluie. JF décide de faire un quart pour surveiller les protections. Quel comble, même au chantier il faut faire des quarts ! En effet, à certains endroits l’humidité est telle que l’antifouling a du mal à résister. Alors, JF doit trouver des systèmes d’aérations efficaces sans que la pluie ne puisse passer. Finalement son  quart durera jusqu’à la fin de la pluie, soit 10 heures du matin… Sympa la météo !

 

48 heures après, nous débâchons enfin et découvrons réellement la coque. Grâce à notre protection, la pluie n’a fait cette fois que quelques dégâts minimes. Ouf !

 

Reste maintenant la réparation de la première coque. Nous avons calculé qu’il nous faudrait deux pots de cooper coat et nous n’en avons plus qu’un. L’ami de Mike pense pouvoir nous trouver un bidon supplémentaire, mais rien n’est sûr. Alors attendons... et espérons qu’il nous en apporte un prochainement…

Au fait, nous avons fêté nos trois semaines de chantier aujourd'hui ! Qui dit mieux ?

 

  • Cliquez sur le lien pour voir les photos

 

18/11/2011 03:37

Enfin sur l'eau !

Ça y est, nous sommes enfin sur l’eau ! Il était temps, nous sommes restés au chantier 25 jours !

 

L’ami de Mike a fini par nous trouver un bidon de cooper coat, et nous avons pu tout terminer. C’est seulement ce matin, après les 48 heures de séchage, que nous avons pu enlever le plastique de protection de Céramaje. Là encore la journée a été rude ! Nous n’avons pas chômé, il a fallu poncer à nouveau la coque pour activer le produit, nettoyer le bateau, finir de couper le trampoline, faire la vidange des moteurs…  On continuait encore à bosser dessus, quand la grue est venue le chercher…

Maintenant espérons que tous ces tracas en vaillent la peine, que notre antifouling soit vraiment efficace dix ans… Mais ça, c’est l’avenir qui nous le dira …

Désormais, il ne reste plus qu’à faire le gros plein de courses, attendre une fenêtre météo favorable pour mettre les voiles et partir sur Bonaire.    

 

  • Cliquez sur le lien pour voir les photos